Quand un de vos parents décède, vous héritez d’une part de son patrimoine. Quelle part d’héritage vous revient au décès de votre parent ? Découvrez ce que vous allez recevoir, en fonction de la situation familiale au jour du décès.
A noter : c’est le droit des successions, aux articles 731 et suivants du Code civil, qui fixe les règles en matière d’héritage.
Si vos 2 parents sont décédés, vous partagez l’héritage à parts égales avec vos frères et sœurs.
A noter : peu importe la nature du lien de filiation, vous héritez de la même manière si vous êtes adopté.
Pour calculer votre part d’héritage, vous devez inclure l’ensemble des actifs patrimoniaux – immobilier, mobilier, argent placé sur les comptes bancaires ou assurances vie… – et déduire les dettes. Une fois l’inventaire réalisé, vous vous retrouvez propriétaire indivis de l’ensemble du patrimoine. Pour percevoir votre part, vous devez attendre le partage de l’indivision – vente des biens, puis attribution des sommes aux enfants.
Exemple : votre père, dernier parent survivant, décède en laissant un appartement d’une valeur de 100 000 €, et 50 000 € placés sur des comptes. Vous avez 1 frère et 1 sœur : chacun a droit à une part d’héritage de (100 000 + 50 000) / 3 = 50 000 €. Plusieurs options au moment du partage :
Un de vos frères et sœurs est décédé avant vos parents :
Si le frère ou la sœur prédécédé(e) a des enfants, ils viennent en représentation : ils se partagent la part d’héritage qui revient à leur parent.
Un membre de la fratrie a renoncé à sa part d’héritage :
Vous partagez la succession avec vos autres frères et sœurs, le cas échéant.
Votre dernier parent survivant avait fait un testament :
Conformément à la loi, votre parent ne peut pas déshériter ses enfants : vous êtes un héritier « réservataire ». Mais il peut tout à fait disposer librement d’une part de son héritage : on parle de quotité disponible.
Lorsque votre premier parent décède, vos droits dans la succession sont moindres : votre parent survivant a également des droits ! Avant de découvrir les règles de dévolution successorale, le point sur le patrimoine de votre parent décédé.
Dans ce cas, c’est au conjoint survivant d’opter :
A noter : si vos parents étaient divorcés, votre parent survivant n’a plus aucun droit dans la succession.
Pour accélérer la succession, vous pouvez enjoindre votre parent survivant d’opter : il dispose de 3 mois pour décider. En cas de silence dans ce délai, il est réputé opter pour l’usufruit (option 2).
Dans ce cas, l’option 1 s’applique obligatoirement : le conjoint survivant reçoit 1/4 en pleine propriété, vous partagez les 3/4 restant avec vos frères et sœurs.
Exemple : votre père décédé laisse un patrimoine de 100 000 €. Vous avez un demi-frère, qui n’est pas l’enfant de votre père, et une belle-mère – 2ème épouse de votre père décédé. Votre belle-mère hérite de 25 000 €, vous héritez de 75 000 €.
Le conjoint survivant peut toujours rester dans la résidence principale après le décès de son époux, et ce jusqu’à son propre décès. Peu importe donc l’option choisie par votre parent survivant, et peu importe que vous ayez des demi-frères ou sœurs : si votre parent survivant le demande, il a le droit de rester dans la maison ou l’appartement. Vous recevrez votre part d’héritage sur la résidence principale du couple qu’au décès de votre 2ème parent.
Votre parent décédé avait fait, de son vivant, une donation entre époux ? Le conjoint survivant peut alors disposer d’une part d’héritage supérieure. Il choisit en effet entre :
A noter : la faculté de cantonnement du conjoint survivant lui permet de moduler librement sa part d’héritage, avec votre accord.
Vos parents étaient pacsés, ou en simple concubinage ? Votre parent survivant, dans ce cas, n’a aucun droit dans la succession, à moins que votre parent décédé lui ait légué du patrimoine par testament – et dans la limite de la quotité disponible. Sans testament, vous partagez le patrimoine de votre parent décédé en parts égales avec vos frères et sœurs : vous recevez votre part d’héritage dès le partage de la succession.
A noter : le partenaire de PACS survivant a le droit de rester dans le logement pendant 1 an après le décès. En union libre, le concubin survivant n’a pas de droit à rester dans le logement.
A noter : si vous êtes le petit-enfant du défunt, vous héritez en représentation de votre parent décédé.
Sans enfants, le patrimoine du défunt est transmis comme suit :
A noter : les parents disposent toujours d’un droit de retour. C’est-à-dire qu’ils peuvent récupérer les biens qu’ils avaient transmis à leur enfant par donation.
La donation-partage, comme son nom l’indique, consiste à donner votre patrimoine, tout en le partageant…
Argent de poche, cadeaux de naissance, ouverture d’un Livret A… vous avez de nombreuses occasions…
Un simulateur de droits de donation avec usufruit vous permet de calculer le montant de…
L’usufruit successif permet de verrouiller par anticipation les droits de propriété sur un bien. Le…
Transmettre votre patrimoine à vos enfants sans payer d’impôt, c’est possible ! Mais à condition toutefois…
Pension de réversion : quelles ressources déclarer ? Quel plafond pour en bénéficier ? Et en cas de…